Le Burkina Faso et le Mali vont s’allier contre la menace islamiste en Afrique de l'Ouest. Ils ont décidé d’échanger des renseignements et mener des patrouilles conjointes après les attaques djihadistes qui ont visé les capitales des deux pays, Bamako en novembre et Ouagadougou vendredi dernier.

Les Premiers ministres malien et burkinabé, Modibo Keita et Paul Kaba Thieba, se sont rencontrés dimanche dans la capitale du Burkina Faso.

"Il y a une très forte volonté politique de la part de nos deux Etats de combiner nos efforts dans la lutte contre le terrorisme", a dit Paul Kaba Thieba, qui s'est rendu avec son homologue malien sur les lieux de l'attaque de vendredi soir, en plein centre-ville.

Cette attaque a fait au moins 28 morts, en majorité étrangers, et 50 blessés. Selon des chiffres provisoires fournis par le gouvernement burkinabé, parmi les morts figurent quatre Canadiens, trois Ukrainiens, deux Portugais, deux Français, deux Suisses et un Néerlandais. Sept corps n'ont toujours pas été identifiés.

L'attaque revendiquée par Al Mourabitoune, un groupe lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), visait l'hôtel Splendid et le café-restaurant Cappuccino voisin, prisés des Occidentaux et des soldats français déployés dans le pays dans le cadre de l'opération Barkhane qui lutte contre les djihadistes au Sahel.

En novembre, Al Mourabitoune, dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait déjà revendiqué l'attaque meurtrière de l'hôtel Radisson Blu dans la capitale malienne, Bamako, qui avait fait vingt morts.

Reuters