La Banque Africaine de Développement va tenir ses Assemblées nationales du 23 au 27 mai à Lusaka la capitale zambienne. Il s'agira d'une nouvelle édition différente de celle d'Abidjan en 2015 puisque le nouveau PDG de l'institution, Akinwumi Adesina, présidera les Assemblées.

En effet, le nouveau patron de la BAD se donne comme missions d'"éclairer l'Afrique, Nourrir l'Afrique, Industrialiser l'Afrique, Intégrer l'Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations d'Afrique". Ce sont là les 5 stratégies du "New Deal" de la BAD.

Ce premier point de la nouvelle stratégie de la banque sera le thème phare des Assemblées de cette année.  Au fait, le continent est économiquement ralenti par le manque d'électricité et lui fait perdre 2 à 4 % du PIB. En plus, 640 millions d'africains n'ont pas accès à l'énergie, ce qui correspond à un taux d'accès légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d'électricité par habitant en Afrique subsaharienne (Afrique du Sud exclue) est de 180 kWh, contre 13 000 kWh par habitant aux États-Unis et 6500 kWh en Europe.

La Banque estime, à 55 milliards de dollars US par an, les besoins de financement du secteur de l’énergie en Afrique et la mise en place de réseaux d’alimentation en énergie à l’échelon national nécessiteront des investissements dans des réseaux électriques et leur modernisation

Ainsi, la BAD envisage à travers le New Deal d'augmenter la production du réseau par l'ajout de 160 GWH de nouvelle capacité, d’effectuer 130 millions de nouveaux branchements au réseau, 75 millions de nouveaux branchements hors réseau et permettre à 150 millions de foyers de disposer de solutions de cuisson propres. Pour atteindre cet objectif, il faudrait, selon les estimations, 60 à 90 milliards d’USD par an. La Banque va investir 12 milliards d’USD sur ses ressources propres dans le financement de l'énergie au cours des cinq prochaines années.