L’ancien premier ministre malien Moussa Mara a annoncé le 8 avril sa candidature à la prochaine élection présidentielle de son pays.

« Je déclare ma candidature à l'élection présidentielle de 2018 et m'engage à déployer toute mon énergie pour restaurer la confiance entre nous, indispensable au rassemblement et à l'unité nationale », déclare Moussa Mara dans un communiqué parvenu lundi à la rédaction de Pouvoirs d’Afrique. Le 29 juillet 2018, les maliens se rendront dans les bureaux de votes pour choisir leur nouveau président.

Moussa Mara promet d’être le leader sur des sujets qui lui tiennent à cœur. A commencer par le renouvellement et le rajeunissement du leadership malien. « Nous ne pouvons plus nous permettre d'avoir un leadership qui recycle les mêmes recettes depuis des décennies, sans succès. Notre pays a un besoin ardent d'idées novatrices, pragmatiques et concrètes portées par des responsables neufs et à même de répondre aux aspirations de chaque citoyen », insiste-t-il.

Le candidat promet également de lutter contre la corruption des élites, dans « un pays où la richesse est détenue par une minorité au détriment du reste de la population ». Sa solution: une gouvernance exemplaire, équitable et soucieuse qui permettra de libérer le potentiel du Mali tout en réaffectant les ressources à des projets qui profitent à tous.

La décentralisation fait aussi parties des objectifs de Mara: « Le Mali ne doit pas se résumer uniquement à Bamako ». L’ex-maire de la commune IV de la Bamako veut que les besoins de ses concitoyens soient satisfaits là où ils vivent pour qu'ils ne soient pas obligés de venir dans la capitale pour se soigner ou pour trouver un emploi.

Le combat de Moussa Mara concerne par ailleurs l’augmentation des revenus des plus défavorisés: « les agriculteurs, les commerçants détaillants, les salariés modestes du public et du privé, les artisans, cette multitude de débrouillards du secteur informel, les personnes souffrant de handicap, les gens qui n'ont pas de travail, la jeunesse qui perd tous les jours un peu d'espoir ». Le fils de Lafiabougou (quartier de Bamako) souligne que c’est d’abord pour eux qu’il s’est engagé.

Moussa Mara prône le gouvernement inclusif et transparent. C’est dans cette optique qu’il annonce qu’il va s’approcher d’autres partis politiques pour former une « grande coalition ».

Pour conclure, le candidat promet de partager son projet de société « fraction par fraction, village par village, ville par ville, région par région, à l'intérieur mais également au bénéfice de la diaspora ».