La ville de Dakhla au Maroc accueillera la 11e édition du célèbre Festival International de la Mode en Afrique (FIMA), organisé par le célèbre créateur de mode Alphadi.

La 11e édition de ce festival placée sous le thème: «l'Art et la culture, vecteurs d’intégration africaine», qui coïncide avec le 20e anniversaire de la création en 1998 au Niger du FIMA, entend rendre un vibrant hommage à une icône de la créativité et un amoureux de l'Afrique, qui a accompagné et soutenu le festival dès sa première édition, en l’occurrence feu Hassan II, a indiqué Alphadi lors d'une conférence de presse de présentation de cette manifestation culturelle, organisée au siège parisien de l'UNESCO.

Ce festival, qui a toujours été célébré dans le désert et rendu hommage à l’esprit du Sahara, mettra cette année à l’honneur la ville de Dakhla, s’est félicité le créateur nigérien en vantant la position de cette ville, qui se situe entre mer et désert, en tant que porte ouverte sur l’Afrique. Dakhla, c’est aussi une bonne image pour la création africaine, a-t-il souligné.

Alphadi est ensuite longuement revenu sur le riche programme de cette édition, qui sera également marquée, outre les concours de mode et défilés, par des rencontres autour des questions liées à la paix, à l’éducation, à la protection intellectuelle et à l’art contemporain. «Il sera question de montrer aussi que l’Afrique bouge et qu’elle s’émancipe», a-t-il dit en observant qu’«aujourd’hui on ne peut pas oublier que la création africaine peut créer de l’emploi pour pouvoir stabiliser notre jeunesse sur le continent».

Dans une déclaration similaire, Zohour Alaoui, présidente de la Conférence générale de l'UNESCO et ambassadeur, Déléguée permanente du Maroc auprès de cette organisation, a souligné, pour sa part, que la tenue de la 11e édition du FIMA au Maroc est importante à plus d'un titre, du fait qu'elle se tient sous le haut patronage du roi Mohammed VI, qui a toujours œuvré pour que la culture soit un des axes de centralité du développement durable au Maroc.

«Il est également important que cette édition se tienne à Dakhla parce que le Maroc est une terre africaine et que le royaume, à partir de Dakhla, met en relief une fois encore les savoir-faire ancestraux, traditionnaux de l'Afrique», a-t-elle dit. "C'est un message de paix et de tolérance que le Maroc enverra à partir de Dakhla à l'ensemble de la communauté internationale", a-t-elle affirmé.

L’ambassadeur exalte aussi l’événement en tant que cadre pour la revitalisation de l’industrie du textile africaine et pour la valorisation des savoir-faire traditionnels, soulignant sa contribution directe à la renaissance culturelle africaine. Alaoui a rendu hommage, à cette occasion, à Alphadi pour son enthousiasme et sa détermination qui, a-t-elle dit, le "portent à mettre en valeur la créativité et les savoir-faire africains".

L'ambassadeur du Niger en France, El Hadj Abou a fait part, quant à lui, de toute sa fierté de voir que cet évènement culturel majeur puisse se déployer au Maroc, un pays ami avec lequel le Niger entretient de très bonnes relations.

Le FIMA devrait enregistrer la participation de quelque 500 festivaliers provenant de 40 pays. Près de 30.000 visiteurs y sont également attendus.