Le Manifeste de Marrakech sur les droits des femmes, qui vise à placer le droit et la voix de la gente féminine au centre de la politique migratoire, a été présenté, mardi dans le cadre de la Conférence intergouvernementale sur la migration qui se tient dans la ville ocre (10-11 décembre).

Présenté par le Réseau "Women in Migration" et Oxfam International lors d'une conférence de presse, ce manifeste repose sur sept principes, à savoir la participation, la non-discrimination, l'élimination de la violence, les voies sécuritaires, les droits du travail, les droits aux frontières internationales et le développement équitable. Il appelle aussi à intégrer les droits des femmes à tous les principes de migration nationale, régionale et mondiale. Intervenant à cette occasion, Catherine Tactaquin du Réseau "Women In Migration" a mis en avant l'importance particulière de ce texte, d'autant plus qu'il coïncide avec l'adoption du Pacte mondial sur les migrations ainsi que la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme.

Insistant sur la nécessité d'aller au-delà de la promesse du Pacte mondial sur la migration de manière à implémenter des politiques migratoires sensibles au genre, Mme Tactaquin a relevé que les principes sur lesquels se base le Manifeste de Marrakech identifient les priorités pour respecter les droits des femmes.

Pour sa part, la directrice du bureau de liaison à Genève d'ONU-Femmes, Christine Leow a souligné que le Manifeste de Marrakech est un appel à l'action qui vise à faire en sorte que les droits des femmes et des filles migrantes soient pleinement présentes dans l'agenda de la migration.

Elle a ajouté également que le Pacte mondial sur la migration est une étape importante pour les gouvernements, étant une opportunité pour promouvoir et protéger les droits des femmes et des filles migrantes, estimant que l'implémentation du Pacte doit être sensible au genre et requiert l'adoption de politiques et de programmes qui répondent aux besoins spécifiques des femmes et des filles vulnérables.

Quant à Sarnata Reynolds, conseillère en politique à Oxfam international, elle a mis l'accent sur la valeur ajoutée du Manifeste, qu'elle considère comme "simple mais profonde", et ce à travers sept principes rassemblant les expériences et les défis auxquels font face les femmes migrantes.

La conférence intergouvernementale sur la migration connait la participation d'au moins 150 États membres. Outre des responsables gouvernementaux, plus de 700 partenaires, y compris des représentants de la société civile et des secteurs publics ainsi que des migrants prennent part aux discussions sur les opportunités de partenariats innovants, les possibilités de coopération et les initiatives transversales avec les gouvernements.

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Avec MAP