Les forces de sécurité de la province de Mahra, au Yémen, ont interceptés trois camions de ramassage. Selon des sources au plus haut niveau de la région, citées par le média espagnol El Noticiario, les trois véhicules immatriculés dans le pays transportaient des armes, plus précisément des Kalachnikovs, et ont été remis à Ali al-Harizi l’ex-agent de la province.

Les investigations ont révélé que ces armes provenaient du Qatar, dont les forces sont établies à Salalah, dans le Sultanat d’Oman, sous le commandement d’un Qatari d’origine yéménite. Nul ne peut expliquer pourquoi le Qatar introduirait des armes dans une guerre que les Emirats arabes unis et les Etats-Unis s’efforcent d’éradiquer à travers diverses journées de paix célébrées en Europe.

L’Iran est l’un des principaux soutiens des forces rebelles houties dans la région. Le 10 janvier dernier, une attaque de drone contre des membres de la coalition saoudienne a rompu la trêve fragile au Yémen. Les milices pro-iraniennes houties ont revendiqué l’attaque qui a fait de nombreux morts, et assuré avoir attaqué avec la même technologie l’aéroport de Dubaï et Abu Dhabi. Les Emirats arabes unis sont un partenaire de premier plan de Riyad dans la guerre du Yémen, qui a débuté fin 2014.

Par ailleurs, l’ONU a dénoncé le fait que les aliments et autres aides basiques, qui manquent cruellement sur place, « n’arrivent pas dans les mains de ceux qui en ont besoin ». Ainsi le programme alimentaire mondial (PAM) accusent les rebelles houtis, appuyés par l’Iran, de détourner et revendre les aides sur les marchés contrôlés par leurs forces.

Le PAM indique également que ses caméras ont recueillis des preuves montrant des camions houtis remplis d'aliments dans les centres de distribution. Les fonctionnaires locaux du programme enquêtent sur ces enregistrements.