Commissionnée par Morad Montazami et Madeleine de Colnet pour Zamân Books & Curating et présentée pour la première fois à l’espace d’art The Mosaic Rooms, l’exposition New Waves : Mohamed Melehi et les archives de «l’École de Casa», déambulation chronologique qui retrace, à travers des œuvres et archives inédites, la carrière de l’artiste entre les années 1950 et les années 1980, se poursuit jusqu'au 5 janvier 2020 au MACAAL.

Après une première édition à The Mosaic Rooms, Londres, New Waves retrace les trois périodes majeures de l’un des pionniers de l’art moderne arabe ainsi que ses trois « escales » principales : Rome, New York et Casablanca, indique un communiqué.

1. 1957-1964. DE ROME À NEW YORK CITY : STRUCTURES PRIMAIRES ET SOFT EDGE PAINTING. L’introduction de l’exposition nous emmène à Rome dans les années 1950 où Melehi est l’un des premiers artistes du continent africain à exposer dans les galeries d’avant-garde comme la Galleria Trastevere. Les premiers échanges et séjours à New York, où il prend part à l’exposition Hard Edge and Geometric Painting du MoMA en 1963, le font passer encore dans une autre dimension.

2. 1964-1978. DE NEW YORK CITY À CASABLANCA : DES MILLIERS DE VAGUES DANS L’HYPER-ESPACE. Le retour à Casablanca et le début de l’aventure mémorable dans les ateliers de l’École des Beaux-arts de Casablanca où avec Farid Belkahia, Mohammed Chabâa, Bert Flint et Toni Maraini, Melehi va écrire l’une des plus belles pages de l’histoire des arts postcoloniaux. Cette partie offre notamment un focus sur sa pratique de graphiste-activiste mais aussi sur l’exposition manifeste de la place Jamaa el Fna en 1969, ainsi que sur les ateliers et les activités de l’École.

3. ANNÉES 1980. RECADRER LA VAGUE : ENTRE AFRO-BERBERISME ET ARCHITECTURE POSTCOLONIALE. Dans les années 1980 Melehi procède à une synthèse dynamique de toutes ses pratiques : il repuise dans les sources africaines et berbères, comme l’École de Casa l’a toujours encouragé (notamment les plafonds peints des mosquées populaires), mais aussi dans ses expériences architecturales des années 1970 (avec le cabinet Faraoui et De Mazières), et dans sa pratique de muraliste, culminant au festival des arts d’Asilah qu’il co-fonde en 1978.