Si vous êtes réfugié en France, vous pouvez dire tout le mal que vous pensez de votre pays d’origine mais surtout ne critiquez pas le régime français. Si vous êtes africains, cette loi s’impose à vous sans possibilité de recours.

C’est ce qui est arrivé à Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée ivoirienne, exilé volontairement en France parce qu’on l’a empêché de se présenter aux élections présidentielles, clame-t-il. En fait, il a été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. Il a été privé de ses droits civiques et devra payer à l’Etat 4,5 milliards de francs CFA d’amendes. La maison qu’on lui reproche d’avoir achetée grâce à l’argent public a été confisquée.

Vivant à Paris G. Soro, qui appelle à la désobéissance civile, a, sans détour, accusé la France de soutenir Alassan Ouattara, le président sortant qui brigue un troisième mandat, jugé inconstitutionnel par ses détracteurs, dont Soro lui-même.

Selon le site Financial Afrik, le ministère français des Affaires étrangères a vite réagi en ordonnant à l’exilé ivoirien de cesser de critiquer la France.

Effectivement, en France, vous pouvez critiquer votre pays, l’insulter, le traîner dans la boue, mais, faites gaffe, si vous touchez à la France, vous serez sévèrement puni. Et tout ce que vous pouvez dire, c’est « la France est du côté du peuple ivoirien dans son chemin vers la démocratie ». A part cela, vous la bouclez.

Mais pourquoi la France accueille-t-elle un condamné ivoirien? C’est là où le réseaux se perd.