L’institut de sondage, One to One for Research and Polling a présenté les résultats de la cinquième vague de l’Afrobaromètre sur la situation économique en Tunisie.

Selon les résultats de ce sondage, une grande majorité des Tunisiens jugent alarmante la situation économique actuelle et considèrent que le pays avance dans la mauvaise direction, indique la presse locale.

Selon l’enquête Afrobarometer, près de la moitié des Tunisiens estiment que leurs conditions de vie sont « mauvaises » ou « très mauvaises ».

Résultats-clés

-  72% des Tunisiens ne sont pas optimistes quant à l’avenir de leur pays. Ils affirment que la Tunisie avance dans la mauvaise direction (Figure 1).

-Quant à la situation économique, les perceptions sont en majorité négatives car la plupart des Tunisiens (84%) déplorent la situation économique du pays (Figure 2).

- En exprimant leurs avis sur le futur économique du pays, 44% des Tunisiens sont optimistes. Cependant, près d’un tiers (31%) de la population pense que la situation économique future va empirer. Les plus jeunes et les personnes qui vivent dans la précarité sont les plus pessimistes (40% et 34%) (Figure 3).

-  L’opinion négative des Tunisiens sur la situation économique du pays est, également, perceptible à travers leur mécontentement de leurs conditions de vie. 47% des Tunisiens jugent leurs conditions de vie « mauvaises » ou « très mauvaises » (Figure 4).

-  22% des Tunisiens ont été en manque de revenus, 18% sans soins médicaux et 16% sans accès à l’eau potable au moins plusieurs fois pendant l’année écoulée (Figure 5).

-   Au vu de ces données, il était donc prévisible qu’une bonne majorité des Tunisiens (94%) réclament au gouvernement d’améliorer la gestion économique, la première préoccupation des Tunisiens. (Figure 6)

-Les données d’Afrobarometer montrent, aussi, qu’une majorité des Tunisiens ne sont pas satisfaits de l’action gouvernementale pour brider la corruption (58%) et la contrebande (62%), les deux ennemis de la croissance économique tunisienne (Figure 7). Cependant, une amélioration dans les efforts gouvernementaux dans la

lutte contre la corruption a été perçue. Le taux de satisfaction de ces efforts est passé de 19% à 35% par rapport à 2020.