Un sud africain de 26 ans construit une mini ville avec du matériel de récupération. Le résultat est beau à voir et le talent évident !

Tout a commencé il y a 12 ans dans un village perdu du Limpopo. D´origine très modeste, Mulalo Nego Negondeni découvre au petit écran le stade devant abriter les matchs de la coupe du monde de 2010. Emu mais aussi déçu de ne pas pouvoir s´y rendre, il décide de construire une version miniature du lieu. Utilisant de la boue, l´adolescent se met à reproduire le monument au détail près, depuis la cour de ses parents. Dupliquer le stade agit comme une thérapie, dans la mesure où sa précarité ne lui laisse aucun espoir de s´y rendre un jour. Intégrant du ciment puis des « déchets » collectés ici et là, il crée une œuvre des plus réaliste.

Face au résultat, l´artiste en herbe a comme une illumination. Pourquoi ne pas recréer Johannesburg entière ? Négo City, la ville miniature  voit le jour 12 années plus tard. 12 longues années durant lesquels Mulalo a également dû essuyer les railleries de son entourage quant à « ce projet beaucoup trop ambitieux ».

Ayant partagé son œuvre sur les réseaux sociaux, il a fini par attirer l´attention du Directeur d´une société d´architecture sud africaine très cotée. Bluffé par le travail accompli, ce dernier propose au jeune homme d´intégrer l´entreprise et de payer pour sa formation. Designer phare à présent, Mulalo a été invité avec sa famille à assister à un match dans le fameux stade. Son nouveau rêve aujourd´hui? Construire un musée du football, destiné « préserver l´héritage de la Coupe du monde de 2010 » ; mais aussi exposer des talents qui, comme lui avant eux, n´attendent qu´une occasion de fleurir.