Pour remporter les suffrages tous les moyens sont bons. Certains candidats l’ont compris et n’ont pas hésité à se mettre en avant, quitte à exagérer la chose.

 

Concours de popularité oblige, beaucoup de politiciens kenyans ont profité de la campagne électorale pour retrousser leurs manches et s’adonner à des tâches domestiques en public. Ce fut notamment le cas de Polycarp Igathe. Prétendant à la fonction de gouverneur, il a choisi l’option « ménage » afin de gagner des points. S’étant fait filmer avec une combinaison et des gants, il a procédé aux nettoyages de toilettes communes à Nairobi, avant d’encenser ceux qui en ont fait leur gagne-pain. Cela ne s’est pas arrêté là, puisque l’homme a aussi testé le lavage de véhicules, le Djing et le métier de serveur en discothèque, provoquant l’hilarité générale. 

La technique a été reprise par son rival, Johnson Sakata. Désireux d’être bien jugé, il s’est rendu dans des marchés isolés afin d’y faire ses emplettes. Deux autres personnalités ont joué le jeu à leur tour : Le parlementaire Didmus Barasa, reconverti temporairement en « préparateur de thé » pour humbles gens et l’ex-sénateur Boni Khalwale qui s’est, lui, improvisé en cireur de chaussures le temps d’un après-midi. 

Toutes ces manœuvres avaient comme but d’exprimer une forme d’empathie envers les couches défavorisées, mais cela n’a pas vraiment marché. La plupart se sont fait railler sur les réseaux sociaux, accusés de mauvaise foi et de bouffonnerie par les résidents. Appelés aux urnes ce mardi, les kenyans s’apprêtent à élire un Chef d’Etat, des parlementaires, des sénateurs, des gouverneurs et les membres des assemblées de comtés. Le programme s’annonce chargé et les civiles ne semblent pas d’humeur pour ce genre de mises en scène…