Atteinte d’un dérèglement hormonal, l’athlète sud africaine multi-médaillée s’est vue refuser sa participation à des compétitions de haut niveau. Elle a décidé de se battre et de reprendre sa place.

Trop de testostérone dans le corps. Voilà le crime commis par CasterSemenya ou plutôt son organisme. Contrainte par les autorités sportives de suivre un traitement pour rééquilibrer ses taux hormonaux, la femme a fait l’objet d’une certaine mise à l’écart et d’un gênant déballement médiatique.

Malgré de nouvelles pressions, la coureuse a refusécette fois de se laisser embarquer dans un protocole médical. S’étant pliée à la règle en 2010, elle avait regretté son choix. Traitée selon ses propos comme « un rat de laboratoire », la coureuse professionnelle s’était promise de ne plus jamais accepter une telle situation.

Soutenue par le Président du World athlétics, SebastianCoe, elle a réussi à imposer sa présence au 5000m des Mondiaux d’Eugene, le mois dernier. Cette catégorie est la seule qui ne comporte aucune restriction à l’encontre des sportifs hyper androgènes.

S’exprimant à son sujet, le numéro 1 du world Athletics, avait alors affirmé qu’elle était en droit de concourir ici. Ouvertement homosexuelle, la femme qui est aussi maman pour la seconde fois, semble avoir recouvré une forme de sérénité et la motivation à lutter de nouveau.