S’attribuer à tort des origines maghrébines ou arabes pour attirer les followers est la dernière trouvaille de certaines influenceuses en Europe. Faux prénoms, bronzage xxl, accent appuyé (…), d’une ethnicité créée de toutes pièces.

 

Après l’ambiguïté sexuelle, place à l’ambigüité raciale. Cette dernière désigne le fait d’endosser les signes distinctifs d’un groupe ethnique dont on veut se prévaloir. Les motivations diffèrent : admiration, recherche d’identité, influence de l’entourage et maintenant…profit !

Etre une blogueuse typée permet aujourd’hui de jouer sur plusieurs tableaux et d’aimanter les abonnés. C’est du moins ce que s’imaginent les nouvelles instababes, qui n’hésitent pas à troquer des prénoms jugés trop « caucasiens » contre d’autres aux sonorités plus orientales. L’esbroufe s’accompagne généralement de toute une panoplie de faux-semblants : make-up oriental, ravalement de façade, teinture capillaire, voix légèrement chantonnantes etc.

A travers un exotisme surfait, ces influenceuses tentent de générer l’intérêt des communautés étrangères. Si les réactions des internautes les confortent dans l’idée, médias, sociologues et activistes tentent de tirer la sonnette d’alarme sur un phénomène dérangeant.

Accusées de véhiculer des clichés et d’alimenter un érotisme dégradant pour les femmes ethniques, ces blogueuses continuent pourtant de s’accrocher. Un peu à l’image des Kardashians qui s’obstinent, elles, à jouer les afro-américaines à coup de tresses, de séances d’UV et d’accessoires « ghetto ».

Régulièrement démasquées, les fake-ghrébines, comme on les surnomme, prennent le risque de voir leurs cotes chuter. L’influenceuse Marie Germain aka Milla Jasmine en sait quelque chose. Au cœur d’un scandale médiatique type, l’ex-star de la télé-réalité fait à présent les frais de sa petite arnaque. A trop se jouer du public…