Difficilement prévisible, la faillite de la plateforme d’échange de crypto-monnaie FTX en fin d’année a mis beaucoup de monde sur la paille au Nigéria.

 

Fonds bloqués, épargnes envolées, le rêve a viré au cauchemar pour ces personnes qui pensaient avoir fait le bon choix. Recrutées en masse, elles avaient été persuadées d’investir leurs argents dans ce qui devait être des opérations très lucratives.  Une enquête réalisée par le Wall Street Journal s’est intéressée au sort de ces individus, qui il y a encore quelques semaines festoyaient dans les spots les plus sélects de Lagos.

Basée aux Bahamas, FTX avait décidé d’inonder le marché africain à coup de promesses en or. Premier pays visé, le Nigéria connu pour sa forte concentration de millionnaires et pour le tempérament flambeur de ses nationaux. Incités par des campagnes marketing sauvages et des événements glamourissimes, des hommes et des femmes ont acheté de la crypto-monnaie, sans savoir ce qui les attendait.

Les ambassadeurs de FTX, formés de jeunes universitaires et de cadres de la finance étaient ainsi chargés de brasser du monde. Faisant miroiter d’immenses gains et mettant en avant l’entrepreneurship du fondateur, Sam Bankman-fried, ces chasseurs de fonds réussissaient haut la main.

Aujourd’hui poursuivi pour fraude et détournement de capitaux, le jeune CEO de FTX a entrainé dans sa chute celle de milliers de gens. Au total, ce sont 500 millions de dollars qui ont été récoltés auprès des pays africains, avec le Nigéria en tête de liste.  Une somme dont on n’entendra malheureusement plus jamais parler.