D’origine Kabyle, Sarah Hamizi a choisi d’exercer le métier de barbière en France. Un choix peu commun pour une femme mais qui lui a très bien réussi.

7 barber shops, une notoriété bien assise et même des clients VIP dans sa liste d’abonnés. Derrière cette success story pas comme les autres, se cache un rêve de petite fille alimenté par l’élégance d’un grand-père. Fascinée par le rituel quotidien de son aïeul, Sarah Hamizi se fait la promesse de devenir barbière une fois adulte. Les tentatives de dissuasion de sa famille n’y pourront rien.

Ayant immigré en France dans les années 80, elle entreprend des études de coiffure après le Bac et intègre le salon d’un turc. Interloqué par ce petit bout de femme qui souhaite tailler des barbes, il lui accorde une place. L’algérienne démarre dans un univers plutôt hostile à sa présence. Sarcasmes, mépris ou propos acérés de la part des clients, elle a le choix.

Loin de l’intimider, ces agressions verbales la confortent dans son idée et au bout d’un moment, les attaques cessent d’elles-mêmes. Sarah Hamizi est là pour rester. Mieux ! Elle va ouvrir son propre établissement qu’elle baptise "La Barbière de Paris ». La réussite est au rendez-vous et bien vite de nouvelles adresses voient le jour.

Les clients se rendent vite compte que la propriétaire des lieux sait y faire, alors ils reviennent et ramènent du monde avec eux. Sa réputation est posée et désormais une pléthore d’apprentis coiffeurs veulent être formés par la numéro 1 des barbiers de Paris. Passionnée par son travail, Sarah Hamizi s’est aussi initiée à l’écriture, histoire de partager son expérience.  Une expérience qui a inspiré d’autres jeunes filles à investir un domaine dont les portes semblaient hermétiquement fermées.