Plus de 60.000 Somaliens, principalement des femmes et des enfants, ont fui vers la région Somali de l’Éthiopie au cours des dernières semaines pour échapper aux affrontements et à l’insécurité dans la ville de Laascaanood, dans la région de Sool, a alerté vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Plus de la moitié d’entre eux sont arrivés en début de semaine.
En Somalie même, plus de 185.000 personnes ont été déplacées de la ville de Laascaanood et de ses environs depuis début février. Selon les autorités locales, les familles déplacées se sont installées dans 66 sites à l’intérieur du Somaliland, tandis que d’autres ont traversé la région du Puntland au nord de la Somalie et d’autres villages à la frontière avec l’Ethiopie.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), un millier de civils franchissent quotidiennement les frontières somaliennes pour se réfugier en Éthiopie voisine. Épuisés et traumatisés, les réfugiés sont arrivés avec très peu de choses, n’emportant que ce qu’ils pouvaient porter.
Des réfugiés accueillis dans des régions très touchées par la sécheresse en Ethiopie
« Des femmes ont raconté au personnel du HCR qu’elles ont dû vendre leurs biens pour payer le transport afin de se mettre en sécurité. Beaucoup d’entre elles ont perdu des êtres chers dans les affrontements ou ont été séparées pendant la fuite », a déclaré lors d’un point de presse de l’ONU à Genève, Olga Sarrado Mur, porte-parole du HCR.
Comme réponse initiale à ces déplacés, le HCR distribue des articles de secours à 3.000 familles dans des endroits ciblés. Une assistance en espèces est également mobilisée pour atteindre 42.000 personnes pendant une période de trois mois, une fois que la situation sécuritaire permettra l’accès à la zone.
Sur le terrain, les réfugiés sont accueillis dans certaines des régions du pays les plus touchées par la sécheresse et l’impact du changement climatique, après cinq saisons des pluies consécutives ratées, où les ressources sont déjà surchargées. Les familles se sont temporairement installées dans plus de 13 endroits dans les villes de Bookh, Galhamur et Danot Woredasiin dans la zone de Doolo dans la région Somali en Ethiopie.
Des besoins urgents de nourriture, de soutien nutritionnel et d’eau
Dans une région extrêmement isolée où la présence humanitaire est limitée, les communautés locales de Doolo ont généreusement accueilli les réfugiés, partageant les ressources dont elles disposent. « Mais celles-ci s’épuisent rapidement, car 1.000 personnes en moyenne continuent de passer en Éthiopie chaque jour », a ajouté Mme Sarrado Mur.
Les options étant limitées, de nombreuses familles de réfugiés nouvellement arrivées ont dû se réfugier dans des écoles et d’autres bâtiments publics, tandis que d’autres n’ont d’autre choix que de dormir dehors. Selon le HCR, beaucoup ont un besoin urgent de nourriture et de soutien nutritionnel, d’eau et d’installations sanitaires, ainsi que d’un soutien spécialisé pour les personnes ayant des besoins spécifiques.
En réponse à cet afflux soudain, le HCR travaille avec les Services pour les réfugiés et les rapatriés du gouvernement éthiopien et les partenaires des Nations Unies, pour mettre en place des centres d’accueil temporaires et fournir une aide immédiate pour sauver des vies. Des articles de secours, notamment des couvertures, des jerrycans, des seaux, des ustensiles de cuisine, des bâches en plastique et des moustiquaires, ont déjà été distribués à plus de 1.000 familles vulnérables et le HCR a pour objectif d’atteindre 9.000 autres familles dans les jours à venir.
Finalement on a pu déchiffrer la déclaration du président algérien lorsqu’il avait dit « nous avons une certaine complicité avec le chef de l’État français ». Abdelmajid Tebboune n’a pas dit entente ou affinités, mais bien complicité, ça veut dire ce que ça veut dire. Il n’a pas dit non plus avec la France, mais avec le président. Entre une junte militaire et un État devenu dangereux pour ses propres citoyens, la complicité n’étonne pas.
C’était il y a quelque temps et aujourd’hui cette complicité sort au grand jour, avec la visite du chef d’état-major de l’armée algérienne à Paris. On peut en douter un instant quand on voit comment le général algérien se met au garde à vous devant le général français, mais la complicité peut tout aussi bien exister entre un chef et son subordonné, rien ne l’empêche. Remarquons en passant que les Français n’ont aucun scrupule à accueillir en grandes pompes un militaire accusé par les Algériens de crimes de guerre, qui travaille en sous-main du général Nezzar connu pour être le principal responsable de la décennie noire qui a laissé près d’un quart de million de morts. On ne peut pas croire que le président français ne le sait pas. Mais, même s’il sait, il a d’autres priorités qui nécessitent quelques sacrifices même si cela peut salir l’image d’une France dite des droits de l’Homme.
Le silence de l’Élysée et des médias à l’égard de cette visite et de ses desseins occultes, notamment la signature de contrats juteux pour l’industrie militaire française, révèle les véritables projets du nouvel axe Paris-Alger, sachant, qu’en toute logique, ces armes sont destinées à être utilisées contre le Maroc, par une junte militaire algérienne belliciste.
Les directeurs des rédactions de la presse française, habitués des dîners confidentiels avec le président Emmanuel Macron, sont rompus à ce genre d’exercices pour fomenter leurs coups de Jarnac avec comme cible de choix le Maroc et ses intérêts stratégiques. Un Maroc qui gêne par sa projection multiforme et la diversité de ses alliés stratégiques.
L’augmentation colossale en 2023 du budget militaire de l’Algérie et la visite de Chengriha pour renflouer les caisses du complexe militaro-industriel français vient confirmer, si besoin, un basculement structurel de la France de Macron, vers l’Algérie au détriment du Maroc et de ses propres intérêts.
L’Elysée et ses têtes d’œufs savent-ils qu’en attaquant le Maroc via son proxy algérien, elle détruirait les intérêts de milliers de citoyens français et de centaines d’entreprises françaises ? L’Algérie n’a rien à perdre puisque n’ayant que des champs de gaz et de pétrole à protéger et presque pas d’infrastructures qui méritent qu’on se chamaille pour elles.
Où va donc Macron ? On ne sait pas au juste, par contre on sait où il ne va pas. L’Afrique est en train de se fermer préférant des partenaires plus sérieux que la France qui se fait humilier par des États qui lui donnent des délais courts pour qu’elle retire ses troupes. Aucun pays occidental n’a reçu autant de gifles en si peu de temps.
Et qui est le maillon faible que l’Élysée peut utiliser pour résister au rejet africain ? Un régime fragile qui a toujours peur de la révolution et dont les dirigeants négocient plus pour leurs trésors cachés en Europe que pour les intérêts de leur propre pays. La France joue la facilité donc. En s’alliant à une junte militaire, l’État français se moque des citoyens algériens qui réclament la liberté et la démocratie et de la même façon, il confirme aux citoyens africains qu’ils ne valent que tant que leurs pays ont quelques richesses à piller.
C’est fini la France qui était un exemple. Aujourd’hui, les Africains ont d’autres modèles et la France ne fait plus recette. Or, parmi ces modèles il y a le Maroc. Nous y voilà ! C’est là où se rencontrent les intérêts de Macron et de la junte militaire : Faire en sorte que le Maroc soit empêché d’aller plus loin et si possible le renvoyer des décennies en arrière. Donc, l’Algérie peut faire la guerre au Maroc et ainsi la France se débarrassera d’un sérieux concurrent sur l’Afrique. L’Algérie ne va rien y gagner à part peut-être de gros bisous du président, mais qu’importe, ce qui l’intéresse c’est que le Maroc crève. Evidemment, le Maroc ne crèvera pas, parce qu’il a déployé une politique internationale qui le met à l’abri de tout danger.
Voyons maintenant ce qui se passera en France même. Comme on ne peut pas compter sur les médias français que le pouvoir sait diriger dans le sens de ses intérêts, on peut analyser la situation. Les tensions créées en France, depuis l’élection de Macron ne semblent pas diminuer surtout que les Français sont irrités par le style condescendant de leur président. Le pays est de plus en plus divisé à cause des choix de ses gouvernants. La bérézina énergétique, les inégalités sociales, la gestion désastreuse de la pandémie où le Maroc a été plusieurs fois donné en exemple par les médias français, la faiblesse de la France devant les autres pays de l’Union européenne…sont autant de motifs qui poussent les Français à la colère et à la contestation.
C’est malheureux pour les Français, devenus si détestés en Afrique alors qu’ils n’ont rien fait. Personne ne pourra nier leur apport à la civilisation humaine mais il y a l’Algérie. Et à ce propos on écoute l’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt :
« Je dirais que l’Algérie nouvelle est en train de s’effondrer sous nos yeux et qu’elle entraîne la France dans sa chute ». Si c’est un grand diplomate qui le dit…
Finalement, il est quand même hilarant de voir Macron jouer à la roulette russe en Afrique alors que, à cause de ses choix désastreux, les Russes sont déjà sur place.
Le taux de croissance du Sénégal devrait atteindre « un niveau sans précédent de 10% en 2023 », avec le début d’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, a indiqué, samedi, le président sénéglaais, Macky Sall.
« Cette année, notre déficit budgétaire s’est rétréci. Notre taux de croissance, établi à 4,8 %, devrait atteindre un niveau sans précédent de 10% en 2023, avec le début d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières », a-t-il dit dans son discours à la nation, à l’occasion du nouvel an.
De 2014 à 2016, d’importantes gisements de pétrole et de gaz ont été découverts au Sénégal, notamment Sangomar situé à 100 km au sud de Dakar, Grand Tortue/ Hamelin (GTA) à la frontière sénégalo-mauritanienne et Yakaar-Teranga au large de Cayar. L’exploitation de ces ressources pétrolières et gazières est attendue en 2023 pour les deux premiers gisements.
Parlant de la mobilisation des ressources, le chef de l’État a affirmé que les recettes intérieures « ont augmenté de 23% au cours de l’année 2022 », grâce à la bonne performance des régies financières, relevant que ces dernières « ont réussi un taux de recouvrement plus que satisfaisant de 90% par rapport à l’objectif fixé ».
« Ces efforts nous ont donné plus d’autonomie budgétaire, en permettant de couvrir 85% des dépenses publiques internes de l’Etat », a souligné Macky Sall.
Le chef de l’Etat, s’est félicité de la résilience dont a fait preuve l’économie sénégalaise en 2022, malgré l’impact de la pandémie de COVID-19 et les conséquences de la guerre en Ukraine.
« L’année 2022 s’achève comme elle a commencé. L’impact de la pandémie et d’une guerre majeure continue en effet de bouleverser toutes les prévisions et de maintenir l’économie dans sa pire récession depuis la Seconde guerre mondiale », a-t-il noté, estimant que malgré « cette situation difficile, où nombre de pays sont en stagnation ou récession, notre économie reste résiliente ».
Le président de la République a fait savoir que « le classement de World Economics, qui fait autorité en matière de données statistiques, reconnait en effet le Sénégal comme pays à la croissance la plus régulière sur la décennie 2011-2021 ».
Par ailleurs, il a indiqué que les nouveaux aménagements agricoles en cours au Sénégal permettront au pays de faire “encore mieux” dans ce domaine, en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire qui demeure « un objectif de premier plan ».
« Le combat pour la souveraineté alimentaire reste un objectif de premier plan », a-t-il assuré, précisant qu’en trois ans, le budget de la campagne agricole a doublé, passant de 40 milliards de FCFA en 2019 à plus de 80 milliards en 2022, pour soutenir les producteurs en semences, engrais et matériels agricoles.
« Cette année encore, grâce à l’intensification de nos efforts et une pluviométrie abondante, les récoltes sont satisfaisantes, avec plus de 3,6 millions de tonnes pour les céréales et 1,5 million respectivement pour l’arachide et les produits horticoles », s’est félicité le président sénégalais.
« Nous ferons encore mieux avec les nouveaux aménagements hydro-agricoles en cours, une meilleure maîtrise de l’eau et le développement progressif des Agropoles, des Domaines agricoles communautaires et des fermes Naatangué et Waar-Wi », a-t-il assuré.
Il a annoncé, dans le cadre de la modernisation du secteur agricole, « l’acquisition prochaine de plusieurs matériels et équipements, dont des tracteurs, moissonneuses-batteuses, kits d’irrigation, magasins de stockage et chambres froides ».
Concernant la gestion financière du fonds de riposte contre les effets de la pandémie de Covid-19, Macky Sall, a affirmé que l’exploitation du rapport de la Cour des comptes va suivre son cours conformément aux dispositions de la loi.
« Dans le même esprit de bonne gouvernance des affaires publiques, l’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 suivra son cours conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière », a-t-il dit.
Des fautes de gestion et autres manquements ont été révélés par un rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 récemment rendu public.
Le gouvernement, par la voix du ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a assuré de son engagement à donner suite aux recommandations des auditeurs, tout en précisant que le montant total des manquements incriminés s’élevait à 6, 6 milliards de francs CFA, correspondant à 0, 7 % des 1000 milliards injectés dans le Programme de résilience économique et sociale (PRESS).
Des dizaines de personnes ont participé vendredi à un rassemblement de protestation contre les manquements notés dans la gestion de ce fonds de riposte contre la pandémie de Covid-19 et réclamé des poursuites judiciaires contre les responsables présumés.
Une bataille a fait fureur sur les réseaux sociaux suite aux déclarations des deux stars franco-marocaines à propos du soutien aux Lions de l’Atlas ou aux bleus. El Maleh est franchement pour le Maroc et Debbouz ne peut choisir « entre son père et sa mère ». Les Marocains ont bien sûr adoré Gad et fouetté Jamal jusqu’au sang.
Comment Gad El Maleh justifie son soutien aux Lions? Par le lieu de naissance, il n’a pas donné un autre argument. Et c’est légitime, personne ne lui en voudrait. Sauf que si l’argument tient pour lui, pourquoi ne tiendrait-il pas pour Debbouze qui est né en France? C’est aussi légitime non?
Apparemment, non si on voit le flux d’insultes qu’il a reçues de la part des Marocains. Pourtant, on peut tout à fait penser que l’attitude de Debbouze est plutôt l’indication qu’on peut parfaitement vivre cette double appartenance sans aucun problème identitaire. On peut s’y trouver à l’aise sans le moindre sentiment de culpabilité.
Jamal Debbouz, un rien provocateur, est allé jusqu’à porter un maillot moitié Bleus, moitié Lions. Pourquoi pas? C’est d’abord, une belle idée et ensuite, elle reflète parfaitement les relations entre le Maroc et la France. Le match de demi-finale a montré que ces relations sont animées par trop de passions et soumises à trop d’influences, à un moment où la France trouve des difficultés à maintenir son image en Afrique francophone où le discours anti-français se répand à la vitesse de l’éclair. Bien sûr, il faut le reconnaître, alimenté et soutenu par d’autres pays dont l’objectif est de prendre la place de la France. Mais c’est un autre débat.
Revenons à nos stars. La question n’est pas très compliquée, il s’agit, d’abord, de respecter les choix des uns et des autres. Si Debbouz estime que la confrontation entre le Maroc et la France est une question compliquée pour lui, c’est son droit le plus absolu. Il exprime sa reconnaissance aux deux pays qui ont bâti sa personnalité et qui font partie de son patrimoine personnel. Si Gad El Maleh soutient le Maroc, c’est, comme il le précise, parce qu’il y est né. Et là aussi c’est légitime.
On peut passer à autre chose… Il y a encore la troisième place à prendre dans ce Mondial fortement marqué par les exploits des Marocains.
Ne vous inquiétez pas « je s’occupe de tout », dirait Jamal.
C’est un match hautement symbolique et très dangereux pour la France. Sur le terrain, elle affronte la révélation de cette édition, les Lions de l’Atlas, arrivés en demi-finale sans aucune défaite et après avoir battu l’Espagne, la Belgique, le Canada et le Portugal. L’Afrique attend la suite. En politique, le match n’est pas moins palpitant.
La France joue, peut-être, aujourd’hui son avenir en Afrique. Elle ne joue pas contre 40 millions de Marocains mais contre 1,4 milliard d’Africains dont une importante portion fait partie de l’espace francophone.
C’est pourquoi l’équipe du Maroc est largement suivie et soutenue. Les Africains qui ont démontré leur volonté de s’émanciper de la « domination » française veulent voir l’équipe des bleus perdre comme ils ont voulu que le Franc CFA disparaisse ou que les entreprises françaises quittent leurs territoires.
Et à l’occasion de la Coupe du Monde, nous avons assisté à une révolution qui mérite d’être signalée. La société New World TV a acquis les droits de retransmission des matchs dans 43 pays africains damant le pion à Canal Plus.
La chaîne à péage, créée à Lomé au Togo, a déboursé 15 millions d’euros pour ces droits. Elle avait déjà obtenu les droits UEFA de la Nations League, pour les éditions de 2022 à 2028 et ceux de l’Euro 2024 et 2028.
Le patron de cette société? Marc Adissou, l’ingénieur en télécommunications de 46 ans qui en est le DG et l’actionnaire principal.
Pour les Africains qui ont décidé de s’émanciper, le Maroc est leur porte-étendard en ce moment précis. Ils ne veulent rien d’autre qu’une victoire.
Grande affluence de VIP en cette soirée du vendredi 18 novembre au Café Milano. L’événement est exceptionnel, l’établissement fête ses 30 années d’existence à Washington. C’est le restaurant italien le plus célèbre de la capitale américaine, destination favorite des chefs d’Etat et têtes couronnées, des milliardaires des ministres, des diplomates, des stars du showbiz et des légendes du sport et des journalistes.
Inauguré le 3 novembre 1992, le jour même de la victoire de Bill Clinton à l’élection présidentielle, qui est d’ailleurs devenu plus tard un ami avec comme sa femme Hillary.
Depuis, une longue liste de personnages et de puissants du monde ont honoré ses tables : tous les derniers présidents américains (sauf Trump, même si Ivanka et son mari étaient chez eux) et les secrétaires d’État américains, des dirigeants internationaux comme Thatcher, Blair, Aznar , Peres, Sharon, Netanyahu, ainsi que le président italien Mattarella.
Parmi les clients, le Café Milano compte aussi Les rois de Jordanie et d’Espagne.
De grandes stars du monde du sport s’y sont attablées comme Lebron James et Michael Jordan, des magnats comme Bill Gates et Jeff Bezos, sans parler des stars hollywoodiennes.
Bref, tous les amoureux de la cuisine italienne s’y retrouvent surtout que le cadre offre un espace d’intimité et de tranquillité, très recherché dans l’ambiance électrique de la capitale.
Le discours de la Marche Verte de cette année confirme, s’il en était besoin, que la question du Sahara est complètement tranchée et que la vision qui a été à l’origine de cette marche marocaine peut profiter à toute l’Afrique de l’Ouest.
Le Programme de développement des Provinces du Sud, doté de 77 milliards de dirhams est un projet non pas uniquement pour ces provinces et le Maroc mais il est conçu comme un élément fondamental de l’intégration de l’espace ouest-africain.
C’est pourquoi le Roi Mohammed VI lui accordé une grande importance dans son discours à l’occasion du 47 ème anniversaire de la Marche Verte. Certes, le Maroc défend la marocanité du Sahara diplomatiquement et politiquement, et il réussit très bien, mais l’approche globale « procède d’une vision intégrée qui joint, à l’action politique et diplomatique, la promotion du développement socio-économique et humain de la région », a dit le Souverain.
Pour le Roi Mohammed VI, l’effort déployé dans les provinces du Sud a un objectif encore plus global puisque, le Souverain l’a souligné, « cette orientation est fondamentalement en phase avec la nature même des relations privilégiées unissant le Maroc au reste des pays africains, que Nous avons à cœur de développer, au mieux des intérêts communs de nos peuples frères ».
C’est dans ce contexte qu’intervient le méga-projet du gazoduc Nigéria- Maroc, initiative du Roi Mohammed VI et du Président nigérian Muhammadu Bouhari et qui bénéficie d’un soutien fort et ferme de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des bailleurs de fonds, en plus de l’engagement de la Mauritanie et du Sénégal qui « marque un jalon essentiel dans le processus de réalisation du projet » a affirmé le Souverain.
Pour le Roi, ce projet, destiné aux générations présentes et futures, « œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun ». Il représente ainsi plus qu’un projet bilatéral entre le Maroc et le Nigéria mais « plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants », car, « outre le Maroc et la Mauritanie, ce Gazoduc offre aux quinze pays de la CEDEAO, des opportunités et des garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel », a dit le Roi Mohammed VI.
La Marche Verte qui a été lancée en 1975, se poursuit ainsi avec les partenaires de l’Afrique de l’Ouest.
Le Forum MEDays a pris fin aujourd’hui à Tanger et comme c’est la tradition, l’institut Amadeus organisateur de l’événement a révélé le lauréat du Grand Prix MEDays.
C’est José Maria Pereira Neves, le Président de la République du Cap Vert qui a été distingué. Le Prix lui a été remis par le président de l’institut Amadeus en clôture de la 14ème édition du forum MEDays qui s’est tenu à Tanger du 1er au 5 novembre 2022.
« Le Cap-Vert, pays frère et partenaire, est un modèle de développement démocratique stable et résilient économiquement. Pleinement engagé dans la coopération Sud-Sud, le Cap-Vert a témoigné son engagement envers l’intégrité territoriale du Maroc à travers l’ouverture d’une représentation consulaire à Dakhla en août 2022 », a déclaré l’organisateur.
Ces huit dernières années le Cap-Vert a enregistré des performances de haut niveau dans les indices de développement se classant 7ème dans l’indice de l’attractivité en Afrique et 4ème dans l’indice de stabilité politique dans le classement 2022 de l’institut Amadeus et Casablanca Finance City Authority.
L’Afrique dispose des ressources naturelles nécessaires, comme le gaz et le pétrole, pour subvenir à ses besoins et peut également les exporter au reste du monde, mais son seul problème est le leadership, tel est le message véhiculé par la conférence «Africa Oil Week», ouverte mercredi dans la ville sud-africaine du Cap (1500 km de Pretoria).
«Les ressources pétrolières et gazières de l’Afrique peuvent contribuer à accélérer la sécurité énergétique non seulement du continent, mais aussi du monde entier», ont souligné des conférenciers, notant toutefois que l’Afrique ne peut pas être une destination d’importation des produits raffinés alors qu’elle est dotée de pétrole brut.
Ils ont de même fait constater que tandis que les grandes compagnies pétrolières se retirent du secteur en aval de l’Afrique, il y a eu de nouvelles découvertes de pétrole sur le continent, l’Afrique du Sud ne faisant pas exception.
«Les découvertes importantes de pétrole et de gaz dans les pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe +SADC+ sont encourageantes», soutiennent des intervenants, arguant qu’elles renforceront l’énergie et soutiendront d’autres sous-produits, tels que les engrais pour stimuler la production agricole.
Les ressources pétrolières et gazières de l’Afrique, notent-ils, peuvent contribuer à garantir la sécurité énergétique du continent et à stimuler le développement économique régional, grâce au traitement et à la valorisation des produits pétroliers. Relevant que le continent consomme les deux tiers de sa production pétrolière, ils pensent que les tentatives de l’Union européenne de s’éloigner des importations de gaz russe sont une opportunité pour l’Afrique pour accroitre ses exportations de produits pétroliers vers l’Europe.
Les intervenants ont aussi été unanimes à souligner que les produits raffinés importés mettent en péril les économies africaines et les exposent à un approvisionnement peu fiable, arguant qu’ils les obligent à investir dans les infrastructures d’importation et non dans la transformation nationale.
La semaine africaine du pétrole, notent-ils, devrait donc aider le continent à forger des partenariats, aussi bien entre gouvernements que des partenariats public-privé (PPP). «Nous devrions parler d’une seule voix du choix de l’Afrique pour sa voie énergétique, un choix qui respecte la sécurité alimentaire, la faune, la flore et le bien-être économique des Africains», ont-ils déclaré.
Les conférenciers ont de même averti que l’inflation, la croissance lente, la baisse de la productivité, la hausse des taux d’intérêt et la ponction sur les approvisionnements énergétiques mondiaux dans les économies avancées, susceptibles de persister au-delà de 2023, représentent un risque énorme pour les pays en développement.
Africa Oil Week est une conférence annuelle qui réunit des leaders de l’industrie pétrolière, des chefs de gouvernement, des universitaires et des organisations non gouvernementales pour délibérer sur diverses questions se rapportant au secteur pétrolier et gazier.
La conférence d’une semaine se déroule sous le thème «Croissance durable dans un marché à faible émission de carbone».
Avec MAP
La Cour suprême a confirmé lundi l’élection de William Ruto à la présidence du Kenya, mettant un terme à des semaines de controverses et d’incertitude après des accusations de fraudes lancées par son rival Raila Odinga.
Le président élu a appelé à l’unité, tendant « une main fraternelle » à ses adversaires. « Nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des Kényans », a-t-il lancé dans son premier discours en tant que futur chef de l’Etat.
A l’unanimité, la Cour suprême a confirmé les résultats annoncés le 15 août par la commission électorale indépendante (IEBC) donnant le vice-président sortant Ruto vainqueur d’un des scrutins les plus serrés de l’histoire du Kenya, avec environ 233.000 voix d’avance (50,49% contre 48,85%) sur Raila Odinga.
Figure historique de l’opposition soutenue cette année par le président sortant Uhuru Kenyatta, M. Odinga avait crié à la fraude et saisi la Cour suprême, affirmant mener « un combat pour la démocratie et la bonne gouvernance ».
Mais ce vétéran de la politique (77 ans), qui a contesté les résultats des trois dernières présidentielles, n’a pas obtenu l’annulation du scrutin, comme en 2017 après une décision – inédite en Afrique – de la Cour suprême.
Il a acté sa cinquième défaite en autant de candidatures, disant « respecter » le verdict même s’il le « désapprouve avec véhémence ».
Les sept juges ont estimé que « les irrégularités signalées n’étaient pas d’une ampleur suffisante pour affecter les résultats définitifs », a expliqué la présidente de la Cour suprême, Martha Koome.
Le camp Odinga affirmait notamment que les serveurs de l’IEBC avaient été piratés pour y introduire des formulaires de résultats falsifiés, mais « aucune preuve crédible n’a été présentée », a-t-elle affirmé.
L’annonce a déclenché la ferveur chez les partisans de William Ruto, de la capitale Nairobi jusqu’à ses fiefs de la vallée du Rift.
« Il est maintenant le président de tous les Kényans (…) Nous devons être ensemble, lui donner du temps et il agira pour le bien de notre pays », assure Boniface Siene, qui cumule deux emplois – d’agent de sécurité et de moto-taxi.
A Kisumu, bastion pro-Odinga dans l’ouest du pays, les partisans de « Baba » faisaient grise mine. Mais, contrairement au 15 août où l’annonce des résultats avait déclenché des échauffourées, aucun incident n’était à déplorer.
« On ne veut pas de troubles parce qu’on réalise que c’est nous qui souffrons », explique Nelima Atieno, vendeuse de vêtements d’occasion.
« Nous sommes d’accord avec la Cour parce qu’on ne peut pas changer le verdict, même s’il est douloureux », estime Kevin Omolo, conducteur d’un « matatu » (minibus), résigné.
De nombreux Kényans se disaient soulagés de voir le feuilleton électoral prendre fin et impatients de voir les nouveaux dirigeants s’atteler à améliorer leurs conditions de vies.
William Ruto deviendra officiellement le cinquième président depuis l’indépendance en 1963 après sa prestation de serment le 13 septembre.
Uhuru Kenyatta a promis une « transition en douceur », se gardant toutefois de féliciter son ancien vice-président, avec qui il est en rupture depuis plusieurs années.
Cette élection était scrutée de près, considérée comme un test de maturité démocratique pour le pays de 50 millions d’habitants.
Le Kenya est vue comme une locomotive économique de l’Afrique de l’Est et un pilier de stabilité dans une région tourmentée, mais les périodes électorales ont régulièrement été sources de troubles – les plus meurtriers, en 2007, ont fait plus de 1.100 morts.
Le Département d’Etat américain a félicité dans un communiqué William Ruto pour sa victoire, Raila Odinga pour avoir « respecté la décision de la Cour suprême » et « le peuple kényan pour la conclusion d’un processus électoral pacifique ».
William Ruto, qui s’est fait le héraut des « débrouillards » du petit peuple et a prôné une « économie du bas vers le haut », hérite d’un pays en proie à l’inflation et à une sécheresse qui a plongé dans la faim des millions de personnes dans le Nord et l’Est.
Le nouveau président et son vice-président Rigathi Gachagua – tous deux dotés d’une réputation sulfureuse mêlant accusations de violences, de corruption, d’appropriation de terres et de détournement de fonds – devront également faire face à l’envolée de la dette et à une corruption endémique.
Ils devront composer avec un parlement où la coalition d’Odinga dispose d’une courte majorité.
Mais pour l’analyste à l’International Crisis Group, Murithi Mutiga, « le grand gagnant des élections est le peuple kényan »: « A une époque, les élections étaient une affaire de vie ou de mort, elles sont désormais une routine ».
Avec AFP